Ma question s’adresse à M. le Premier ministre. Vous venez, monsieur le président, par des mots empreints d’émotion dont je vous remercie, de rendre hommage aux victimes de l’attentat qui a frappé au coeur la ville de Nice, ma ville, et notre pays. Il a frappé l’humanité tout entière, car c’est à toute forme d’humanité que la barbarie islamiste s’est attaquée une nouvelle fois. J’exprime à mon tour un sentiment d’émotion et de reconnaissance. L’émotion s’adresse aux familles des victimes, qui sont nombreuses – vous avez rappelé, monsieur le président, ce terrifiant bilan. J’exprime simultanément ma reconnaissance à tous ceux qui ont participé à la formidable chaîne des secours, aux policiers de la police nationale qui ont intercepté le camion avec un courage extraordinaire et auxquels il faut rendre hommage, ainsi qu’aux policiers municipaux et à toute la chaîne des secours.
Cet attentat, monsieur le Premier ministre, ne doit pas rester sans réponse. Notre devoir, notre responsabilité collective consistent à tenir compte des 240 morts que déplore la France depuis l’attaque du Bataclan. Vous avez trouvé les mots pour définir ce phénomène : la France est en effet en état de guerre. Mais vous n’avez pas trouvé la réponse claire, précise et efficace à l’angoisse des Français et à la montée du terrorisme. Nous vous le demandons donc aujourd’hui, monsieur le Premier ministre : il faut changer de stratégie. Nous sommes en guerre, utilisons les armes de la guerre, car si nous ne combattons pas avec les armes de la guerre, alors ces terroristes abattront notre démocratie ! (Applaudissements sur les bancs du groupe Les Républicains et de nombreux bancs du groupe de l’Union des démocrates et indépendants.)