Madame la ministre de la santé, notre groupe souhaite également remercier chaleureusement les professionnels de santé, du secteur public comme libéral, pour leur action remarquable lors du drame de Nice. (Applaudissements sur tous les bancs.)
Mais permettez-moi de prendre un peu de distance avec l’actualité de cet après-midi pour vous poser, avant la fin de la session extraordinaire, une question importante. Alors que des négociations – houleuses – sont en cours entre l’assurance maladie et les médecins sur la question des tarifs, je souhaite vous interroger sur le projet de décret visant à encadrer les placements des caisses de retraite des professions libérales. Ce projet de décret, qui a été élaboré sans concertation avec les élus des caisses, inquiète fortement, et je voudrais relayer les préoccupations légitimes des professionnels libéraux. S’il paraît logique de contrôler la pertinence de ces placements, la possibilité pour l’État, par une décision autoritaire, d’agir sur la répartition des placements est, elle, déconnectée des réalités du monde économique et financier, et serait préjudiciable.
Ajouter, à la souffrance des actifs professionnels libéraux, le malheur des retraités par des prises de risques inconsidérées s’apparenterait à une faute. Les professionnels libéraux s’inquiètent de l’inadéquation du cadre légal proposé à la spécificité des réserves de ces caisses. Leur gestion actuelle ne souffre à ce jour d’aucune critique d’importance.
Madame la ministre, il est encore temps d’engager le dialogue avec les élus des caisses des professions libérales. Je vous remercie par avance de les écouter, ce qui, je pense, permettra de résoudre le problème.