…une expérimentation qui resterait isolée, et que les outils numériques puissent être véritablement utilisés au service du renouveau démocratique et du dialogue avec nos concitoyens.
Les propos que tenait Pierre Mendès France voilà soixante ans prennent un relief tout particulier à l’heure du numérique : « La démocratie ne consiste pas à mettre épisodiquement un bulletin dans une urne, à déléguer les pouvoirs à un ou plusieurs élus, puis à se désintéresser, s’abstenir, se taire pendant cinq ans. La démocratie n’est efficace que si elle existe partout et en tout temps. ». C’est la première fois de notre histoire commune que nous pouvons, partout et en tout temps, faire vivre la démocratie – et c’est grâce aux outils numériques. Il faut donc voir le numérique, non pas comme une menace, malgré la présentation qui en est souvent faite, mais bien comme un outil de reconnexion, de réconciliation entre les citoyens et la politique et de création de liens, de liant.
Au terme de cette consultation et du travail de la commission mixte paritaire, nous disposons d’un texte « augmenté », au sens presque numérique du terme car, s’il n’est certes pas imprimé en trois dimensions ou connecté à un objet, il a été véritablement enrichi et co-construit, non seulement avec des internautes dans sa phase initiale d’écriture, mais aussi avec les parlementaires, sur un mode de confiance que j’ai trouvé remarquable tout au long des six mois qu’aura duré la procédure parlementaire.