Ces avancées, mesdames et messieurs les députés, c’est votre oeuvre, et c’est le résultat d’une coproduction entre le Parlement et le Gouvernement. Mais c’est aussi, et je veux le souligner, même si nous ne sommes pas encore tout à fait d’accord sur le chemin à emprunter, le résultat d’une évolution considérable des positions de l’opposition sur ce sujet.
Je veux saluer ici toutes celles et tous ceux qui, par la mobilisation citoyenne entretenue sur cette question, ont su convaincre et entraîner. Au sein du Gouvernement, sur tous ces sujets, j’ai bénéficié du soutien sans faille de Ségolène Royal. La ministre de l’environnement ne pouvait pas être présente pour assister à votre vote, puisqu’elle est à l’étranger dans le cadre de sa présidence de la COP21. Mais je sais qu’elle se réjouira du vote de cette loi, qu’elle avait conçue, après que Philippe Martin l’avait initiée, et que vos travaux ont permis d’enrichir. Et si vos travaux ont été si fructueux, nous le devons, je tiens à le souligner encore une fois, à l’engagement, à la patience, à la pugnacité, aussi, de votre rapporteure, Geneviève Gaillard, et du président de votre commission, Jean-Paul Chanteguet.
C’est une belle oeuvre législative que vous vous apprêtez à concrétiser, un de ces textes dont on retient peut-être, sur le moment, quelques sujets polémiques, mais qui, pour des années, conditionnera l’action publique, accompagnera une économie plus respectueuse de la nature et aidera les usagers et défenseurs de l’environnement.
Alors, soyons fiers : fiers des dispositions de ce texte mais aussi, au-delà, fiers de notre démocratie, laquelle fait face à des périls immédiats et souffre de blessures profondes, mais sait trouver en elle-même les ressorts pour préparer l’avenir en prenant à bras-le-corps une question aussi essentielle que celle de la biodiversité.
Mesdames et messieurs les députés, dans un monde soumis à la violence, aux tentations du repli et de la division, au fantasme de la théorie d’un choc de civilisations, il n’est jamais inutile de rappeler que ce qui rapproche les hommes et les unit au-delà même de leurs volontés, c’est la planète qu’ils ont en partage, la nature, dont ils sont tout à la fois parties prenantes et responsables.
En apportant des réponses concrètes à l’appauvrissement de la biodiversité, qui constitue, avec le réchauffement climatique, l’un des deux enjeux écologiques majeurs de ce début de siècle, c’est aussi, c’est peut-être même avant tout une part d’humanité que vous contribuez à entretenir et à affirmer.