Au départ, le président de l’Agence devait être élu parmi les membres du conseil d’administration. Puis cette élection a été remplacée par une désignation par le Président de la République au sein et sur proposition du conseil d’administration. Cette nomination sera soumise à la procédure d’audition et d’avis public des commissions parlementaires.
Ce changement a donc nécessité le dépôt d’une proposition de loi organique. Il convient de se féliciter qu’un accord ait pu être trouvé entre le Sénat et l’Assemblée nationale mais permettez-moi de regretter que pareil accord n’ait pu être dégagé sur l’ensemble du projet de loi relatif à la biodiversité. En effet, les versions adoptées par la Chambre haute témoignaient de la recherche d’un équilibre car la préservation de la biodiversité reste un objectif pour chacun d’entre nous, quelles que soient les couleurs politiques : notre pays – comme tous les autres, d’ailleurs – doit mettre un terme à la dégradation de sa biodiversité. Le Sénat, lui, avait su trouver un équilibre, en tenant compte d’impératifs essentiels comme la réalité économique et du rôle de ceux qui, au quotidien, défendent la biodiversité – les agriculteurs, les chasseurs ou les gestionnaires d’espaces naturels. Le Sénat, lui, avait pris conscience de la nécessité de simplifier, mais ce texte, nous venons de le voir, est malheureusement devenu un catalogue d’interdictions, de nouvelles normes et contraintes en tout genre.
Si nous approuvons cette proposition de loi organique, nous ne pouvons que regretter l’adoption du texte précédent, qui penche vers l’écologie punitive plutôt que vers l’écologie positive.