Je reste abasourdi par la manière dont nos collègues de droite persistent à aborder les sujets. Est-ce un texte majeur ? Oui, sans aucun doute, je suis d’accord avec Delphine Batho sur ce point. Nous avons mis un certain temps à le préparer. Vous le trouvez trop long mais ce fut un temps parlementaire. Quand ce temps permet d’enrichir un texte, de progresser, de rapprocher les positions, de prendre des mesures importantes, comme celle relative aux néonicotinoïdes, et au final d’écrire un texte essentiel, peu importe le temps passé.
Nous avons par ailleurs provoqué une prise de conscience dans la société et parmi les élus. Combien de communes sont désormais prêtes à bannir tous les produits phytosanitaires en janvier 2017 ? Combien de communes commencent à comprendre l’importance de préserver ou de restaurer la biodiversité de leur territoire, qui est l’une de leurs ressources les plus précieuses ? Oui, c’est un grand texte.
Nous avons également rapproché deux mondes qui ne se parlaient pas et s’affrontaient de manière stérile, permettez-moi de le dire. Chers collègues David Douillet et Martial Saddier, je remarque que vous étiez plutôt favorables à l’interdiction des néonicotinoïdes dès 2018. Nous avons en effet tous intérêt à supprimer les produits nocifs pour la biodiversité : vous-mêmes, vous défendez le monde de la chasse, qui subit les conséquences de la disparition des pollinisateurs.