Monsieur Philippe Mauguin, je tiens à vous remercier pour votre présentation de la vision de l'avenir et des défis à relever pour la recherche sur les productions alimentaires et agricoles. J'adhère totalement aux objectifs que vous avez énoncés.
Passer de l'agrochimie à l'agro-écologie est devenu une nécessité économique pour une meilleure autonomie des exploitations agricoles. Utiliser moins d'intrants et être moins dépendant des énergies fossiles, composantes essentielles des engrais azotés chimiques et des pesticides, est une nécessité écologique pour la protection des sols. Il faut redonner sa place à la vie microbienne, lutter contre les pollutions multiples des eaux de surface et souterraines, contre les pollutions de l'air, dans l'intérêt de notre propre santé, de la biodiversité, de la protection des animaux et des insectes.
L'agriculture biologique, qui est une véritable ressource de savoir-faire, a besoin d'être fortement soutenue en ce qui concerne les recherches variétales, végétales et animales des variétés résistantes et adaptées aux conditions pédoclimatiques. Comment les travaux de l'INRA doivent-ils être orientés dans ce sens ? Pensez-vous que les chercheurs de l'INRA sont prêts à un changement de fond et à mieux lier les politiques des recherches alimentaires et agricoles ? Quel programme développer pour que ces travaux soient participatifs avec des agriculteurs ? Quelle participation citoyenne pourrait être associée aux travaux des chercheurs de l'INRA pour aller dans ce sens ?
Enfin, selon vous combien de temps prendra la transition ?