Monsieur le premier questeur, je ne fais pas partie des députés qui considèrent comme un problème la nomination à la tête de l'ARAFER d'un politique – lequel est censé pouvoir traiter tous les sujets. Le mandat de Pierre Cardo, ancien député, n'a-t-il pas été unanimement salué, notamment pour avoir permis de favoriser l'indépendance de cette autorité administrative ?
On a toutefois pu lire ici ou là que votre nomination relevait d'un jeu de billard interne au parti socialiste, destiné à libérer votre circonscription en vue des prochaines élections législatives. Ce ne serait pas étonnant : M. François Hollande a l'habitude de ce genre de cuisine (Exclamations de désapprobation), qui finira sans doute par favoriser l'abstention et les extrêmes plutôt que François Lamy, appelé à vous succéder en 2017 dans la première circonscription du Nord. (Exclamations sur les bancs du groupe Socialiste, écologiste et républicain.) La semaine dernière, en commission des affaires économiques, nous avons vu le même procédé à l'oeuvre avec la proposition de nomination à la tête de l'Institut national de la recherche agronomique (INRA) de Philippe Mauguin, directeur de cabinet du ministre de l'agriculture. Tout cela, bien éloigné de la « République exemplaire », inspire une grande lassitude. J'espère que votre mandat à la tête de l'ARAFER n'en sera pas entaché.
Comme bien des parlementaires de l'opposition, M. Pierre Cardo regrette que la réforme ferroviaire de 2014 n'ait pas fourni l'occasion d'ouvrir le rail à la concurrence. Qu'en pensez-vous ? M. Pierre Cardo regrette également que le contrat de performance entre l'État et SNCF Réseau, attendu depuis deux ans, ne soit toujours pas signé. Que comptez-vous faire pour hâter sa conclusion ?
Êtes-vous préoccupé par l'état du réseau ferroviaire français ?