Vous avez parlé d'« humilité » et d'« honneur », mais la proposition de vous nommer est très politique. Vous l'avez dit vous-même : vous avez peu d'expérience du domaine ferroviaire et routier. En revanche, votre curriculum vitae, très transparent et détaillé, fait état d'une riche expérience politique et les mots « parti socialiste » y reviennent toutes les trois lignes… Dès lors, comment pouvez-vous nous garantir que vous ferez preuve d'indépendance vis-à-vis du gouvernement actuel dans l'exercice de votre mission ?
Cette mission s'annonce difficile à l'heure où la compétence de l'ARAFER évolue pour s'étendre au transport par autocar et au secteur autoroutier, où se joue l'ouverture à la concurrence et où les déficits s'accumulent – vous avez parlé de 40 milliards d'euros de dette. M. Pierre Cardo, votre prédécesseur, se dit inquiet quant à l'avenir du réseau ferré français. Qu'en pensez-vous ? Dans ce contexte, qu'est-ce qui vous incite à accepter le poste et comment comptez-vous redresser la situation, notamment financière ?