Intervention de Gunther Krichbaum

Réunion du 15 juin 2016 à 9h30
Commission des affaires européennes

Gunther Krichbaum, président de la commission des affaires européennes du Bundestag :

(interprétation de l'allemand). Alors que nos travaux de la matinée s'approchent de leur terme, je veux abonder dans le sens de ma collègue Annalena Baerbock. Tout d'abord, merci pour tous les efforts fournis côté français, notamment par le ministère de M. Fabius, qui a désormais pris d'autres responsabilités ; les efforts de la diplomatie française ont conduit au succès de la COP21. Il est maintenant de notre responsabilité de faire vivre cet accord et de le mettre en oeuvre.

Nous savons bien que les conditions varient considérablement d'un pays européen à l'autre. Certains s'appliquent à utiliser plus que d'autres les énergies renouvelables. Certains endroits sont plus ensoleillés, plus longuement. L'Autriche n'est d'ailleurs pas douée que pour l'énergie solaire, elle développe aussi l'énergie hydraulique : il y a plus de dix centrales hydrauliques le long du Danube. Du point de vue écologique, il n'est pas possible d'en ajouter encore, mais ils ont battu un record !

Nous savons exactement à quelles difficultés sont confrontés nos collègues polonais, mais nous savons aussi quel énorme problème le charbon représente pour la qualité de l'air, pour la qualité de vie dans son ensemble. Si le charbon n'était pas aussi utilisé, il serait aussi beaucoup moins lucratif.

Bien sûr, nous le savons tous, la ressource énergétique parfaite n'existe pas. Nous avons poussé dans le sens d'une transition énergétique vers les énergies renouvelables, mais nous savons tous que le vent souffle plus fort sur la mer Baltique ou sur la mer du Nord qu'en Forêt-Noire. Nous avons donc besoin de nouveaux investissements dans les infrastructures de transmission d'électricité. Nous sommes décidés à les mettre en oeuvre, parce qu'il s'agit d'être armés pour l'avenir, et pas seulement en termes économiques. Nous sommes vingt-huit pays différents au sein de l'Union, mais nous n'avons qu'un seul environnement ; notre environnement et notre climat transcendent les frontières, et la lutte contre le changement climatique va bien au-delà de l'Europe.

Considérons les conséquences du changement climatique dans d'autres parties du monde. Comme nous l'avons vu lors de la COP21, des pays se battent tout simplement pour leur existence. Certaines îles seront rayées de la carte dans dix ou vingt ans, parce que la banquise des pôles fond et que le niveau de la mer monte. Cela devrait nous servir d'avertissement et nous insuffler la volonté nécessaire et un volontarisme utile pour résoudre ces problèmes. Donnons l'exemple mais aussi exerçons une certaine pression sur d'autres pays, qui continuent à émettre plus, comme les États-Unis ou la Chine. Nous ne pourrons y arriver que si l'Europe parle d'une seule voix et montre l'exemple.

Je ne veux pas anticiper, chère Danielle Auroi, mais je veux d'ores et déjà vous remercier pour votre hospitalité et toutes ces discussions constructives. La prochaine fois, ce sera, je crois, notre tour de vous inviter. Nous devrions nous mettre d'accord rapidement sur une date. Je reprends cependant votre proposition d'un voyage commun en Ukraine, cela me semble un symbole vraiment très fort que le Triangle de Weimar pourrait envoyer au monde entier. Nous avons tous vu, aujourd'hui, à quel point il est important de continuer cette coopération constructive.

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