La transition énergétique, qui commande une stratégie de substitution des énergies renouvelables aux énergies fossiles, est inséparable d'une stratégie d'optimisation appuyée sur les nouvelles technologies de l'information et de la communication. La plus grande efficience énergétique qui en est attendue doit améliorer la compétitivité. Cette optimisation dépend de la mise en place de réseaux dits intelligents, fonctionnant par interactivité et permettant ainsi une gestion pluridirectionnelle sur la base d'interconnexions rendant possible le transfert des ressources énergétiques entre régions et pays européens.
Appliqués à l'énergie électrique qui, en l'occurrence, est la plus concernée, ces réseaux dits intelligents permettent la compensation géographique des manques et des surplus énergétiques pour réduire les coûts et accroître la compétitivité. Mais l'exigence d'interconnexions à l'échelle européenne exige la mise en place d'une union de l'énergie réclamée par la Commission Juncker, afin de parvenir à un seul et grand marché énergétique doté de sa propre politique et permettant notamment à l'Union de prendre des mesures relatives à l'accroissement de l'interconnexion des réseaux et de l'efficacité énergétique.
En mars 2015, la France, l'Espagne, le Portugal et la Commission européenne se sont engagés à mettre en oeuvre un système d'interconnexions pour le gaz et l'électricité. Ces stratégies d'optimisation ont-elles réellement commencé à entraîner une réduction des surcoûts d'approvisionnement liés à l'insuffisance des interconnexions ? Pensez-vous que cette baisse pourra se concrétiser à l'avantage des utilisateurs, compte tenu des politiques nationales de taxation et de soutien en faveur du développement des énergies renouvelables ?