Au sujet de la suppression des tarifs réglementés pour les entreprises et les collectivités, vous avez indiqué que les choses auraient pu être pires. J'ai tendance à penser qu'avec la construction d'un marché européen de l'énergie ouvert et la mise en cause d'EDF comme ensemblier, nous nous apprêtons à connaître le pire – pour l'indépendance énergétique de la France, pour une énergie bon marché, pour la filière industrielle, en particulier le nucléaire et l'hydroélectricité.
Au-delà du changement de nom d'ERDF, qui a défrayé la chronique à juste titre, et des questions sur son intérêt réel, je pense que la séparation des activités de production, de transport et de distribution de l'énergie a pour conséquence une dépendance accrue des acteurs vis-à-vis de la CRE. Celle-ci intègre-t-elle bien les enjeux industriels de la filière ?
Où en sont les négociations sur le TURPE 5 ? La croissance du nombre de producteurs-consommateurs entraîne une réduction structurelle de l'accès régulier et continu au réseau, donc une baisse du chiffre d'affaires de RTE, lié au TURPE. Enfin, quelle est votre appréciation des évolutions en cours – dans les jours à venir, nous dit-on – en ce qui concerne les aspects industriels du secteur de l'énergie, en particulier l'ouverture du capital de RTE ?