Je vous remercie pour ces contributions de grande qualité. L'horaire nous prive malheureusement d'un débat avec la salle, mais je partage vos conclusions. Nous sommes à l'aube de l'ère de tous les possibles pour les femmes ; nous, les politiques et vous, les ONG, qui sommes complémentaires, devons saisir cette opportunité et faire pression pour que des réalisations aient lieu. Peut-être sommes-nous à un moment de basculement qui permettra que les femmes prennent leur destin en main, en tous pays et dans toutes conditions.
On ne doit plus s'en tenir aux financements traditionnellement destinés à améliorer la condition des femmes mais leur permettre d'avoir toute leur place dans la prise de décision et, pour cela, accès aux outils qui la permettent – notamment au financement. Des leviers manquent encore.
Nous avons fait du chemin et une volonté politique réelle s'exprime pour intégrer le marqueur « genre » dans les projets de développement. En dépit des formations mises en place, je ne suis pas certaine que la sensibilisation à ce thème se soit diffusée en tous lieux, mais une volonté plus manifeste apparaît. Il nous revient donc d'être vigilants et d'avoir un rôle moteur et militant pour la cause des femmes, car l'aide au développement sera inefficace aussi longtemps qu'elle oubliera la moitié de l'humanité.