Intervention de Jean-Marc Germain

Réunion du 5 juillet 2016 à 17h00
Commission des affaires étrangères

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Marc Germain :

Il faut faire attention avec l'argument de la vitesse. D'abord, on ne maîtrise pas ce paramètre, c'est-à-dire le moment où les Britanniques demanderont officiellement à partir. Il faut aussi faire attention à l'argument consistant à dire : vous ne voulez pas de l'Europe, alors partez. Il faut être respectueux du vote, et un référendum doit avoir des conséquences, mais il faut aussi avoir comme idéal l'Europe la plus large possible.

Le Gouvernement français a-t-il déjà en tête un modèle de partenariat ? Les Britanniques voudront sans doute le connaître avant de savoir s'ils se lancent dans l'aventure. Je comprends que s'ils veulent la liberté de circulation des biens, il doit aussi y avoir la liberté de circulation et de travail pour les personnes. Au total, le Royaume-Uni se retrouverait avec une participation un peu réduite au budget européen, mais avec un modèle quasiment identique à celui d'aujourd'hui, hormis l'absence de participation à la prise de décision. La question est décisive. Le modèle qui sera construit donnera ou non à d'autres l'envie de s'engager sur cette voie.

S'agissant des conséquences économiques, le Gouvernement a-t-il ses propres simulations ? J'ai vu que certaines estimations chiffraient l'impact à 0,3 ou 0,4 point de croissance en moins, mais j'imagine que cela dépend d'abord de la suite des événements et du modèle de relations entre le Royaume-Uni et l'Union européenne. Estime-t-on qu'il y aurait un impact plus fort pour la France, qui est l'un des plus importants partenaires commerciaux du Royaume-Uni ?

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