Ma préoccupation rejoint celle que d'autres collègues ont exprimée : elle concerne le financement de cette future liaison ferroviaire. M. Augustin de Romanet, président-directeur général d'ADP, a précisé que cette fameuse taxe n'était pas destinée à faire des profits, et le groupe ADP s'est même engagé à l'abandonner si le projet était « sur-rentable ». Quel volume annuel de passagers empruntant le CDG Express permettrait l'abandon de cette taxe ? Finalement, celle-ci n'est-elle pas une solution hasardeuse, de facilité, alors qu'il existe déjà de nombreuses taxes – taxe d'aéroport, redevance passager, taxe aviation civile, taxe solidarité, surcharge transporteur, TNSA – pesant sur le secteur aérien, qui connaît bien des difficultés ? Pour rappel, le montant des taxes spécifiquement dédiées à l'aérien pesant sur les compagnies françaises s'élève à 850 millions d'euros par an, soit le quart du prix des billets d'avion.
Par ailleurs, le prix du billet pour un trajet sur la ligne Paris-aéroport Charles-de-Gaulle est évalué à 24 euros. N'est-ce pas déraisonnable ? Existe-t-il des études plus poussées sur la clientèle potentielle d'une telle ligne ? Avons-nous un retour d'expérience sur des liaisons équivalentes qui existeraient dans d'autres pays ?