Pour ma part, je ne suis pas du tout convaincu de l’utilité et de la pertinence de ce projet. Lorsque nous avons élaboré et mis en place, voilà plusieurs années, le développement d’un réseau de transports en commun dénommé le Grand Paris Express, nous avons prévu comme axe central la liaison de Paris avec les deux aéroports, Orly et Roissy.
C’est dans ce cadre qu’ont été décidés tout à la fois le prolongement de la ligne 14 du métro vers le sud, jusqu’à Orly, et la réalisation, dans le cadre du projet du Grand Paris Express, de la ligne 17, qui doit créer une offre supplémentaire d’accès à Roissy et de Roissy à Paris, en plus de la ligne B du RER, laquelle doit être modernisée et rénovée.
Je suis d’autant moins convaincu que, selon un dicton, on ne peut pas courir plusieurs lièvres à la fois. Nous avons le Grand Paris Express à réaliser, investissement majeur très important dont il convient de respecter le calendrier et les financements et pour lequel nous devons mobiliser toutes les énergies nécessaires.
Par ailleurs, nous avons décidé, pour la grande banlieue et les territoires aux franges de l’Île-de-France, de développer, par un plan de mobilisation des transports rassemblant toutes les collectivités publiques et l’État et faisant appel à la participation des citoyens, l’amélioration du réseau de transports existant.
Je défendrai par conséquent des amendements visant à supprimer l’article 1eret l’article 2 de ce projet de loi de ratification de l’ordonnance car je crois vraiment, mes chers collègues, que nous prenons les choses à l’envers. Si l’on peut considérer qu’il faudra un jour une autre ligne de transports, il ne faudra la réaliser qu’ultérieurement, lorsque les décisions déjà prises auront produit des effets et que nous disposerons d’un retour d’expérience.