Intervention de Monique Orphé

Réunion du 26 septembre 2016 à 16h00
Commission des affaires sociales

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMonique Orphé, rapporteure pour avis :

Ne caricaturons pas les choses, monsieur Nilor. Je n'ai pas dit que tous les ultramarins étaient des illettrés ; le problème se pose néanmoins. Combien de fois ai-je entendu des élus monter au créneau pour déplorer le taux d'illettrisme ? Il y a plusieurs causes : le problème de la langue, en effet, mais aussi le manque de moyens en formation initiale, par exemple.

Quoi qu'il en soit, il n'existe pour moi aucun sujet tabou. Il ne s'agit pas de stigmatiser qui que ce soit, mais de soulever des problèmes concrets en évitant toute fuite en avant sous prétexte que l'on craigne de dire clairement les choses, en matière sanitaire comme en matière éducative. Les problèmes doivent être posés pour leur apporter des solutions. L'illettrisme, comme l'échec scolaire, sont de véritables problèmes dans nos territoires. Les académies ultramarines sont en queue de classement. C'est pourquoi nous demandons davantage de moyens. Songez que 7 % des jeunes de métropole sortent du système scolaire sans qualification, contre 15 % à La Réunion ! De deux choses l'une : soit nous nous enfouissons la tête dans le sable sans rien faire, soit nous prenons la mesure du problème et nous donnons les moyens d'y remédier. L'objectif, en l'occurrence, est d'alerter le Gouvernement et de lui demander les moyens nécessaires pour aider nos jeunes et nos adultes à sortir de cette situation. C'est tout le sens de mes amendements. Encore une fois, je ne stigmatise personne : heureusement, l'intelligence existe partout. Il faut toutefois mettre le doigt là où il fait mal, quitte à déplaire.

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