Merci, monsieur le Premier président, pour ce rapport dans lequel vous soulignez à juste titre que la santé bucco-dentaire de la population française est médiocre par rapport à la moyenne européenne. Je partage volontiers certaines de vos préconisations : limitation des dépenses à charge des assurés, plafonnement des tarifs prothétiques, conventionnement sélectif des chirurgiens-dentistes. Qu'entendez-vous par conventionnement sélectif ?
Ne pensez-vous pas que les économies les plus sûres sont liées aux dépenses qui pourraient être évitées ? Je pense à la prévention qui pourrait être menée dès le plus jeune âge dans le cadre de l'Éducation nationale. À cet égard, je me souviens que ma commune avait conventionné avec les chirurgiens-dentistes : un chirurgien-dentiste venait dans l'école maternelle pour éduquer les enfants à la santé bucco-dentaire. Je pense important d'encourager ce type de dispositif.
Les affections de longue durée pèsent lourdement sur nos dépenses de santé, avec des restes à charge parfois très élevés pour les patients, sources d'inégalité. Que pensez-vous de la prise en charge de ces maladies par des protocoles innovants, comme pour le cancer et le diabète ? Je pense notamment au lecteur de glycémie, actuellement non pris en charge par la sécurité sociale, qui ne nécessite plus de piqûres ni de bandelettes, et qui constitue un progrès et une source de confort non négligeable pour tous les malades, en particulier les jeunes et les porteurs de handicaps. N'y aurait-il pas là une source d'économies ? Ne serait-il pas utile de comparer les différentes prises en charge avec des protocoles différents, afin de choisir les plus efficientes, mais aussi les moins coûteuses ?