Vous avez le droit de penser tout ce que vous voulez, et j'assume moi aussi ma réponse.
Cette accusation est non seulement désagréable, mais aussi très étonnante. J'ai été le premier à regretter la fuite. Il n'y en a pas eu les années précédentes. Quel serait notre intérêt à divulguer notre avis dans la presse ? Qu'il soit publié le lundi, le mardi ou le mercredi, pour nous, cela ne change strictement rien !
J'accorde en tout cas ma plus entière confiance aux membres du Haut Conseil et à l'équipe des rapporteurs.
Notre avis a été adressé dès le samedi matin – à la suite de notre réunion de travail qui s'est terminée à cinq heures du matin – au ministère de l'économie et des finances, à l'Élysée, à Matignon, au Conseil d'État. Le lundi matin, nous l'avons adressé aux commissions des finances de l'Assemblée nationale et du Sénat !
Évitons donc toute polémique. De quoi avez-vous peur ? Ce n'est qu'un avis !
Il m'est arrivé, dans une vie antérieure, d'occuper vos fonctions, madame la rapporteure générale. Je n'ai jamais douté de la capacité du Parlement à prendre des décisions. C'est vous qui décidez ! Cet avis est destiné à vous éclairer ; vous êtes libres d'en tenir compte ou de le mettre de côté. Dans une démocratie, ce ne sont ni les experts, ni les juges, qui gouvernent : le Parlement décide.