Monsieur de Courson, nous avions annoncé 5 milliards d'euros de mesures de redressement dès le printemps, et il y aura 9 milliards d'euros de dépenses nouvelles : notre liste de dépenses est la même que la vôtre. Mais nous vous avons présenté les recettes correspondantes.
Nous honorons nos promesses : c'est pourquoi nous réduisons d'un peu plus d'un milliard l'effort demandé aux collectivités territoriales, et c'est pourquoi il y aura 5,7 milliards d'euros de dépenses supplémentaires dans les ministères. Mais j'attends que vous votiez contre les crédits supplémentaires pour la défense, pour la police, pour la justice, pour l'emploi… Certes, certains voteront contre : c'est ce que j'appelle le « pavlovisme » politique, maladie très contagieuse mais que l'on n'est pas obligé d'attraper !
Concernant l'UNEDIC, nous avons inscrit pour 2017 des économies supplémentaires à réaliser. Nous sommes tous d'accord pour dire que celles-ci sont nécessaires, mais il ne faut pas pour autant diminuer les droits des chômeurs : nous pouvons améliorer l'efficacité de notre système, comme nous l'avons déjà fait par le passé. En 2014, un accord est intervenu entre les partenaires sociaux qui avaient alors pris leurs responsabilités, tous, y compris du côté patronal. Cela paraît plus difficile aujourd'hui de ce côté-là. Il n'y aura peut-être pas d'accord, personne ne peut les obliger à signer !