Intervention de Michel Sapin

Réunion du 28 septembre 2016 à 12h00
Commission des finances, de l'économie générale et du contrôle budgétaire

Michel Sapin, ministre de l'économie et des finances :

Certes, mais en l'absence d'accord, c'est le Gouvernement qui prendra les décisions.

Notre objectif d'économies est réaliste, et avait d'ailleurs été discuté avec les partenaires sociaux, à qui il paraissait – pour ceux qui étaient prêts à négocier – parfaitement honorable. Je rappelle que le déficit de l'UNEDIC est aujourd'hui de l'ordre de 4 milliards d'euros.

Concernant enfin la recapitalisation, vous êtes des connaisseurs, tout de même ! Étant désormais ministre de l'économie en plus des finances…, j'ai appris à mieux connaître le fonctionnement de toutes les entreprises, notamment de celles dans lesquelles nous sommes présents. Jamais, au grand jamais, on n'annonce à l'avance le résultat d'une négociation de recapitalisation ! Ce serait tout à fait irresponsable. Vous ne savez pas, je ne sais pas ce qui, dans les fonds que l'État donnera probablement à Areva et à Électricité de France (EDF), constituera une recapitalisation, et ce qui constituera une aide d'État. Seule cette partie entrera dans le déficit au sens maastrichtien. Tant que l'État agit en « investisseur avisé », surtout si c'est aux côtés d'investisseurs privés – que nous recherchons activement –, ces sommes ne seront pas considérées comme du déficit.

Si nous avions inscrit, ce qui n'a jamais été fait par le passé, une somme prévisionnelle, nous aurions donné aux marchés et aux éventuels autres partenaires une indication incroyable ! Je m'étonne vraiment de cette question. On peut être énarque ou polytechnicien et comprendre quelque chose à l'économie, ce n'est pas interdit ; on peut même être normalien, spécialiste d'histoire et de géographie et futur archéologue, et comprendre quelque chose à l'économie – oui, je parle de moi…

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