Cet amendement consiste à marquer la priorité de traitement dont doivent faire l'objet les dossiers concernant les territoires de montagne dans le cadre des travaux de l'Agence du numérique.
Cela concerne la vie de tous les jours. Pensez que notre République a décidé qu'à terme, les déclarations d'impôt devraient être remplies sous forme dématérialisée et non plus sur papier. À moins d'exonérer d'impôt les gens qui n'ont pas internet, il y a un travail énorme à faire. Les zones rentables sont couvertes par les opérateurs privés. Pour les zones qui ne le sont pas, les collectivités territoriales – régions, départements, communautés de communes – sont sollicitées pour financer la couverture, autrement dit ce sont les contribuables locaux qui doivent mettre au pot. Les sommes sont telles que les grandes zones urbaines bénéficieront du très haut débit et de la fibre optique dans quelques mois alors que les zones rurales, en particulier les territoires de montagne, ne l'obtiendront que dans plusieurs décennies.
L'activité économique est un autre enjeu. Quand un restaurant étoilé n'a pas accès au très haut débit, quand des stations de ski, qui font l'objet d'une concurrence à l'échelon mondial, ne peuvent mettre en ligne un flux de webcam pour montrer l'enneigement de la station, c'est une question « de vie ou de mort » sur le plan économique. Il faut le marteler, ne serait-ce qu'au stade des orientations.