Il en faudrait un pour l'outre-mer aussi !
J'adhère totalement à la proposition du président de faire réagir le Gouvernement. L'ARCEP a toujours des arguments sur la liberté d'entreprendre, alors que beaucoup d'argent public est investi dans ce domaine. Lors d'une réunion à Bercy, j'ai été outrée d'entendre l'ARCEP défendre de grands opérateurs à propos du roaming en outre-mer. Vous seriez choqués si vous connaissiez les différences de prix pratiqués entre l'outre-mer et la métropole. J'espère que nous parviendrons à les atténuer dans le cadre de la loi sur l'égalité réelle outre-mer. En métropole, on peut avoir cinq ou six heures de communication pour 10 ou 15 euros, voire plus, grâce à des forfaits numériques illimités. En Guyane, c'est 40 euros. L'ARCEP dit qu'elle ne peut pas faire autre chose sur le roaming et les gros opérateurs se protègent derrière la liberté économique. C'est inadmissible !
En tant que législateurs, notre travail doit consister à éviter de fournir des équipements publics, par le biais de subventions, à des opérateurs qui font ce qu'ils veulent et proposent des tarifs d'abonnement inacceptables pour nos concitoyens. Je suis donc très solidaire de la montagne en espérant qu'en retour la montagne sera solidaire des outre-mer au moment des débats sur l'égalité réelle.