Intervention de Pascal Cherki

Réunion du 4 juillet 2012 à 12h15
Commission des finances, de l'économie générale et du contrôle budgétaire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPascal Cherki :

Merci, messieurs les ministres, pour la clarté et la précision de votre présentation.

Monsieur Moscovici, vous avez eu raison de rappeler que la dette publique avait crû de près de 800 milliards d'euros depuis 2002. On pourrait ajouter à cela le recul phénoménal du commerce extérieur, puisque nous sommes passés d'un excédent de 3,5 milliards d'euros en 2002, à un déficit de 70 milliards en 2012. De ce point de vue, la précédente décennie est marquée par la décadence des finances et du commerce extérieur de la France ! Et il nous faudra bien poursuivre le bilan de la précédente majorité.

Mais la question n'est pas là. Vous avez affirmé, reprenant en cela un engagement que nous avons porté ensemble dans la campagne présidentielle, que nous souhaitions nous inscrire dans une trajectoire de réduction des finances publiques. Seulement, notre vision de l'économie ne se limite pas aux questions des finances publiques. Nous ne pouvons pas laisser de côté les questions du chômage, du pouvoir d'achat et les conditions de vie de nos concitoyens, ni faire l'impasse sur la croissance, qui passe principalement par l'affectation de recettes nouvelles. Est-il donc envisageable, quoi qu'il se passe, et quelles que soient les prévisions de croissance, de maintenir l'engagement de ne pas dépasser un déficit de 3 % et de revenir à l'équilibre en 2017 ?

Il faut que nous ayons une discussion sérieuse sur ces sujets. Si, comme certains économistes l'annoncent, la Chine ou les États-Unis entrent dans une période de contraction de leur activité, ne risquons-nous pas de basculer, à terme, vers l'austérité, et donc d'amplifier une récession que nous ne souhaitons pas voir venir ?

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