Nous avons été déçus et choqués par les annonces du 7 septembre. Nous souhaitons beaucoup d'énergie et de courage aux salariés pour défendre non seulement leurs intérêts, mais aussi ceux de la France. On peut en effet se demander si, après la vente de l'activité énergie et la perte de savoir-faire qui s'en est suivie, il n'en sera pas de même pour une partie de votre activité transport. Les élus de sensibilité écologiste ont toujours soutenu avec vigueur le fret ferroviaire, qui n'a pas été suffisamment développé en France. Une étude montre que huit Français sur dix respirent un air pollué dont les effets sont nocifs pour leur santé : il est urgent de développer le ferroviaire.
Vous évoquez pour Belfort un trou d'activité autour de 2019-2020. N'est-il pas possible d'anticiper les investissements pour 2020 ?
D'autre part, le site de Reichshoffen, vers lequel vous envisagez de transférer les salariés de Belfort, est lui-même en sous-charge. Ce transfert pourrait donc être tout simplement une phase préalable à leur licenciement. Que répondez-vous à cela ?
Vous dites que 80 % de la recherche et développement du groupe se fait en France. Cela s'explique sans aucun doute par l'excellence de vos équipes, mais également par le fait que l'entreprise bénéficie du crédit d'impôt recherche (CIR). Il serait donc normal, en retour, que les retombées industrielles de la recherche et développement profitent à la France, et non à l'étranger. Qu'en dites-vous ?
Enfin, de beaux marchés ont été perdus. Quelle stratégie d'innovation et d'investissement l'entreprise poursuit-elle pour les reconquérir ?