Monsieur le président-directeur général, la fermeture d'une usine n'est jamais une bonne nouvelle. À l'été 2015, le Gouvernement a suscité beaucoup d'espoir en annonçant un investissement de 1,5 milliard d'euros pour renouveler les trains Intercités. Mais l'État a renoncé au contrat-cadre signé en 2009 avec Alstom et Bombardier, prétextant une faille juridique, et s'est prononcé en février 2016 pour un nouvel appel d'offres qui est à la fois synonyme de destruction d'emplois industriels, car les premières productions seraient différées dans le temps avec, a priori, quatre ans de rupture de charge, et d'un surcoût financier estimé au bas mot à 400 millions d'euros, du fait de frais incompressibles de développement, d'adaptation et d'homologation.
Le directeur du site de Reichshoffen, que j'ai rencontré la semaine dernière, m'a informé du ralentissement de la production et m'a confirmé le « trou » réel du plan de charge pour début 2018. Je rappelle que M. Alain Vidalies, pour adoucir la potion amère qu'il venait de servir, a annoncé la commande de trente rames neuves supplémentaires dans le cadre du marché existant entre la SNCF et Alstom. Avez-vous eu confirmation de cette commande, ou avez-vous au moins un engagement de la part de l'État, et pour quelle date ?
Enfin, comment voyez-vous l'avenir du Coradia Liner V200, qui semble apporter de belles performances d'exploitation ? La question de la vitesse, limitée à 200 kilomètres à l'heure, constitue-t-elle réellement un obstacle au projet des trains d'équilibre du territoire ?