Intervention de Éric Alauzet

Réunion du 27 septembre 2016 à 13h45
Commission des affaires économiques

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉric Alauzet :

Monsieur le président-directeur général, vous avez en face de vous un élu dont la circonscription comprend le site d'Ornans, qui n'est pas très éloigné de Belfort.

Vous nous avez pris de court, hypothéquant sans doute toute possibilité de parade. Du coup, ce sont les élus qui sont en face des populations en difficulté. Comment abordez-vous les discussions avec l'État et les élus locaux ?

Vous avez évoqué l'abandon du fret ferroviaire, qui n'est pas forcément de votre fait, les politiques comme la SNCF ayant leur part de responsabilité. Pour preuve : on a paralysé la mise au gabarit B+ de la voie ferroviaire entre Belfort et Besançon après l'abandon du canal Rhin-Rhône ; on a privilégié l'investissement de milliards d'euros dans les voies nouvelles, plutôt que de rénover à moindre frais les voies existantes grâce à du matériel performant ; on a abandonné l'écotaxe. Chacun y retrouvera ses petits ! Si, demain, le Gouvernement affiche pour la première fois une politique ferroviaire digne de ce nom, cela redonnera-t-il des capacités à court terme à Belfort ?

Vous avez dit faire beaucoup en France. Mais quand les Américains gagnent un marché, ils localisent la production chez eux à 95 %. N'avons-nous pas, nous aussi, la possibilité de localiser davantage chez nous la production industrielle, comme le font les autres pays ?

Nous sommes fiers de nos fleurons, qui gagnent des marchés à l'étranger, mais je n'en vois pas vraiment l'intérêt si le bénéfice n'en revient pas à la France. Doit-on s'interroger sur les politiques salariales des dirigeants, sur les rémunérations des actionnaires, voire sur l'optimisation fiscale ?

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