Monsieur le ministre des affaires étrangères et du développement international, depuis le 22 septembre dernier, la population d’Alep subit un martyre inhumain. Même les hôpitaux sont bombardés. Les morts sont toujours plus nombreux. De nombreux blessés ne sont plus soignés. L’eau potable manque. Des milliers de personnes sont piégées dans cet enfer. Nous sommes à la veille d’un drame équivalent à celui de Srebrenica. Il faut que cela s’arrête.
Depuis 2011, 700 casques blancs syriens sont morts, dont 142 dernièrement à Alep en portant secours à la population. Monsieur le président, mes chers collègues, nous devons non seulement saluer leur courage en recevant leurs représentants ici, à l’Assemblée nationale, comme je l’ai fait en commission des affaires étrangères en novembre dernier, mais aussi soutenir leur candidature au prix Nobel de la paix.
Nous devons faire comprendre à la Russie que ce sont des crimes de guerre, et même sans doute des crimes contre l’humanité qui sont commis à Alep.
Cette sauvagerie ne peut que renforcer Daech et le Fatah al-Sham, que nos pilotes combattent courageusement, en Syrie comme en Irak, dans le respect des autorisations données par le Parlement.
Alors que Russes et Américains ont cessé leur dialogue, c’est l’honneur de la France de tenter de parvenir à une solution diplomatique dans le cadre du Conseil de sécurité. La France reste heureusement un interlocuteur reconnu par tous les États de la région. Monsieur le ministre, quelles initiatives est-il possible de prendre aux niveaux national et européen pour sauver Alep ?