Monsieur le ministre de l’agriculture, de l’agroalimentaire et de la forêt, porte-parole du Gouvernement, votre prédécesseur Edgar Pisani disait que pour nourrir le monde, nous aurions « besoin de toutes les agricultures du monde ». Serons-nous aux côtés des nôtres ?
En 2015 et 2016, des catastrophes naturelles sans précédent se sont produites : inondations, sécheresses – depuis les années 1980, on n’avait rien connu de tel. Mais les vents mauvais qui ont soufflé sur l’agriculture étaient aussi d’une autre nature : nous avons récolté les fruits de mesures ultralibérales – loi de modernisation de l’économie, quotas laitiers –, dont nous avons payé très cher les conséquences. Pour ce courant de pensée, lorsqu’il restera deux agriculteurs en Europe, cela fera encore un de trop. Telle n’est pas notre pensée, telle n’est pas notre vision.