Intervention de Marion Maréchal-Le Pen

Séance en hémicycle du 4 octobre 2016 à 15h00
Égalité réelle outre-mer — Article 1er

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarion Maréchal-Le Pen :

En définitive, ce texte est extrêmement décevant, il ne faut pas mentir aux gens. Ce n’est ni une rupture ni une révolution. On nous dit qu’il s’agit d’un commencement ; il est regrettable qu’il intervienne précisément huit mois avant l’élection présidentielle.

Si vous aimez les outre-mer comme vous l’affirmez – et vous avez raison de les aimer –, pourquoi avez-vous pris des décisions, notamment sur le plan économique, qui ont eu des conséquences dramatiques ? Je vous donne deux exemples, parmi tant d’autres. D’abord, le Gouvernement français, sous l’injonction de Bruxelles, d’ailleurs, a multiplié les accords de libre-échange mettant en péril la filière canne à sucre et ses 40 000 emplois locaux. Ensuite, l’État n’a rien fait quand l’OMC – l’Organisation mondiale du commerce – et l’Union européenne ont remis en cause les accords préférentiels pour le marché de la banane. Voilà des combats qu’il aurait fallu mener mais le Gouvernement français a malheureusement laissé faire.

Si vous aimez à ce point les territoires d’outre-mer, pourquoi occultez-vous totalement la question de l’immigration clandestine ? Pour des raisons idéologiques ? C’est malheureux car ce fléau qui frappe un certain nombre de nos territoires a des conséquences désastreuses sur les plans social et économique, et il aggrave les problèmes du chômage et de l’insécurité. Non seulement vous n’en parlez pas du tout mais, pire encore, vous mettez en place des mesures qui créeront des incitations supplémentaires à l’immigration clandestine. C’est vrai à Mayotte, où vous prévoyez d’augmenter le nombre de bénéficiaires et le montant des prestations sociales. L’augmentation de ces prestations n’est pas un problème mais, dans ce cas, faites en sorte que les Mahorais les obtiennent de façon prioritaire, pour ne pas dire exclusive ; mettez en place le droit du sang pour éviter ces incitations à l’immigration clandestine, dont ils souffrent énormément.

En outre, je suis étonnée de l’absence, dans le projet de loi initial, de la notion de continuité territoriale et surtout de celle de puissance maritime, dont vous savez mieux que moi que c’est un levier de développement extraordinaire.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion