La valeur de la médecine cubaine est reconnue. Or des chercheurs de Cuba, île géographiquement proche de la Martinique, ont mis au point un médicament qui permet d’éviter de façon spectaculaire les amputations liées à l’ulcère du pied diabétique.
Chacun connaît l’histoire des taux de sucre légalisés, légitimés sur nos territoires : dans l’ensemble des départements d’outre-mer, les taux de diabète sont supérieurs à toutes les moyennes. Le diabète a ainsi été identifié en Martinique comme une priorité de santé publique inscrite au coeur du plan stratégique régional de santé.
La maladie de l’ulcère du pied diabétique est d’autant plus difficilement traitable qu’elle est récidivante et le diabète a été reconnu comme la deuxième cause d’amputation, laquelle est une solution extrêmement coûteuse du point de vue financier comme du point de vue moral, pour ceux qui sont amenés à la subir.
Ce médicament est aujourd’hui breveté dans plus de trente pays, dont quatorze de l’Union européenne. Plus de 200 000 personnes ont déjà bénéficié du traitement. Il est inconcevable qu’en Martinique, en Guadeloupe et en Guyane, situées dans le bassin caribéen, on continue d’amputer à tour de bras, si vous me permettez l’expression, alors que cela coûte bien plus cher et qu’aucune expérimentation de ce médicament n’a été tentée.
Cela donne lieu à un trafic : des Martiniquais se rendent à Cuba pour se procurer le médicament sous cape, se soignant ainsi dans des conditions qui ne sont pas toujours correctes.
Mon amendement vise à demander au Gouvernement de remettre au Parlement un rapport sur la possibilité d’utiliser ce médicament sur nos territoires, à titre expérimental.