Intervention de Danielle Auroi

Réunion du 28 septembre 2016 à 14h00
Commission des affaires européennes

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDanielle Auroi, Présidente de la Commission :

Je voudrais insister sur cette question des migrants qui sont avant tout des réfugiés fuyant la guerre. Vos préoccupations concernant la Turquie, soyez assuré que nous les partageons. Cependant, c'est un fait que la Turquie joue actuellement le rôle d'un barrage sur la route des migrants sans que la contrepartie à laquelle s'était engagée l'Europe, à savoir accueillir sur son sol plusieurs dizaines de milliers de réfugiés, ne fonctionne.

En outre, maintenant que la route des Balkans est coupée, on observe un accroissement des flux depuis la Libye, replaçant en première ligne des pays comme l'Italie ou Malte qui attendent de leurs partenaires européens qu'ils fassent preuve de solidarité. Par partenaires européens, j'entends les États-membres de l'Union mais aussi les pays candidats. Être candidat, c'est vouloir bénéficier des avantages de l'Union mais ce bénéfice implique aussi un partage du fardeau commun.

Je comprends qu'à un moment, l'ARYM se soit sentie submergée par l'afflux des réfugiés et ait jugé nécessaire de fermer sa frontière avec la Grèce. La poursuite de cette fermeture est toutefois un signe négatif vis-à-vis de l'Union européenne.

Le sommet de l'ONU à Vienne, que vous avez évoqué, a également indiqué que les migrations iront en s'accroissant, notamment en raison de l'afflux des réfugiés climatiques. Cependant, loin de les anticiper, ce sommet n'a abouti à aucune mesure concrète. Il appartient donc aux pays européens, parmi les premiers concernés, de se saisir du problème et de faire des propositions. Je vous pose donc la question : que propose l'ARYM, par exemple pour lutter contre les passeurs, et envisage-t-elle de rouvrir sa frontière ?

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