Pour qu'une société perdure, les citoyens doivent accepter de contenir leurs désirs. C'est à la loi de poser les limites à ce que chacun veut.
Il est clair que le droit à l'enfant nie le droit de l'enfant. Un certain nombre d'entre vous, notamment les plus raisonnables, s'accordent pour accorder la primauté au droit de l'enfant. Si vous êtes d'accord avec cette idée fondamentale, vous devez accepter d'inscrire dans la loi qu'il n'y a pas, et qu'il n'y aura pas, de droit à l'enfant.
Or, c'est précisément ce que propose cet amendement de raison, qui permet de clarifier les choses. Vous prétendez que nous nous trompons, vous nous accusez de vous faire un procès d'intention en considérant, à tort, que vous voudriez créer un droit à l'enfant. Dans ce cas, soyons explicites et inscrivons dans le texte qu'il n'y a pas, et qu'il n'y aura pas, de droit à l'enfant.