Ayant moi-même été à l'origine d'une proposition de loi sur les ondes électromagnétiques, je suis très attentive aux travaux de l'ANSES sur ce thème, qui constitue une préoccupation grandissante au sein de notre population. La gravité du risque que représente l'exposition aux ondes justifie l'interdiction par la loi de l'utilisation du wifi dans les crèches, et la préconisation d'un usage modéré de cette technologie dans les écoles. Sur ce dernier point, je m'inquiète que vos recommandations ne soient pas appliquées strictement et que des tablettes soient ainsi distribuées aux élèves dans certains établissements.
Contrairement à ce que l'on a pu entendre, les questions sanitaires ne suscitent pas seulement de l'émotion, mais aussi une véritable prise de conscience de la population au niveau national. Le lien entre environnement et santé est de plus en plus reconnu et pris en compte par nos concitoyens qui, à juste titre, se posent des questions au sujet de la mise sur le marché de certains objets dont les effets sanitaires à long terme n'ont pas encore fait l'objet d'une véritable évaluation. L'ANSES a-t-elle engagé une réflexion sur cette problématique ?
En ce qui concerne les pesticides, notamment les néonicotinoïdes, j'aimerais connaître votre position au sujet des alternatives, non seulement chimiques, mais aussi et surtout culturales. La question des effets à court, moyen et long terme de la multitude de substances chimiques commercialisées est très complexe, et le risque est grand que nous apprenions, dans dix ou quinze ans, que tel ou tel produit actuellement en vente était préjudiciable à la santé ou à l'environnement. Après avoir été prolongée par la Commission européenne, la licence de commercialisation du glyphosate arrivera à expiration en décembre 2017. Quel est votre avis sur ce point ?
Enfin, je souhaite également connaître votre position sur le principe de précaution.