En juillet dernier, un foyer de fièvre aphteuse a été décelé à Rodrigues. La maladie s'est propagée dès le mois d'août à l'île Maurice, dont elle dépend. La Réunion – dont je suis député –, c'est-à-dire la France, n'étant distante que de 200 kilomètres, s'est sentie menacée, et les organismes chargés de la sécurité sanitaire ont immédiatement mis en oeuvre des dispositifs de prévention, faisant preuve en cette occasion d'un grand professionnalisme et d'une réactivité qui ont été salués. Cela dit, le risque de contamination du cheptel de La Réunion ne peut être écarté.
Le 11 août dernier, M. Olivier Esnault, vétérinaire au sein du Groupement de Défense Sanitaire, évaluait entre 7 et 8 sur 10 le risque que La Réunion soit touchée, du fait des nombreux échanges entre cette île et Maurice. Vos propos sur ce point se voulaient rassurants, mais vous n'avez évoqué que la contamination par les animaux, alors que, selon M. Esnault, il existe également un risque de transmission du virus par voie humaine, en l'occurrence les voyageurs dont les vêtements et les chaussures peuvent en être les vecteurs. Pouvez-vous nous faire part de votre avis sur l'évaluation alarmiste du mois d'août et nous préciser si le risque est toujours présent, ou peut désormais être écarté ?