Madame la garde des sceaux, j'aimerais vous exprimer ce que j'ai ressenti lorsque, présente en commission des lois, j'ai entendu que l'on débattait de la question de la double empreinte génétique féminine d'un enfant – un concept dont j'ai d'abord cherché à comprendre le sens. Le simple fait que cette question se trouve posée en commission des lois indique que l'on n'est plus dans une projection surréaliste : les questions de ce type se posent déjà, et je ne vois pas pourquoi il ne serait pas légitime de les anticiper en cherchant à protéger l'espèce humaine de possibilités technologiques qui, même si elles n'existent pas encore, pourront peut-être exister un jour.
La formulation très générale de l'alinéa que je propose permet de prendre en compte les recherches qui pourraient être menées dans le but d'explorer toutes les possibilités techniques de concevoir un enfant en s'affranchissant des lois naturelles.