Je regrette de ne pas avoir cosigné cette très intéressante proposition de loi – j'avoue ne pas l'avoir vue circuler.
Dans ma ville, une quinzaine de défibrillateurs sont installés dans les établissements publics, sportifs et dans la rue. Il y a trois semaines, sur un stade de football, lors d'un match, un gamin de quatorze ans est tombé en collapsus complet, atteint d'une fibrillation ventriculaire. Un infirmier urgentiste qui se trouvait dans le public a eu le réflexe de courir chercher le défibrillateur installé dans les vestiaires. Pendant qu'il administrait trois chocs électriques, l'arbitre appelait le SAMU. Transporté par hélicoptère au CHU voisin, le gamin a pu être sauvé. Ses parents m'ont appris qu'on lui avait diagnostiqué un trouble du rythme cardiaque congénital qui n'avait guère de chance d'être décelé car, à son âge, on ne pratique pas d'examen cardiologique. On voit là tout l'intérêt d'installer des défibrillateurs dans les lieux publics ou sportifs. Cet événement, qui aurait pu être un drame, a fortement marqué la population locale, et vous imaginez bien que les parents attendent que le Parlement agisse.
Je soutiendrai, en conséquence, la proposition de loi, et je m'étonne des quelques réticences que j'ai cru entendre dans la bouche de notre collègue Gérard Sebaoun. Il exerce pourtant le même métier que moi, et, comme moi depuis quarante ans, il a une pratique des défibrillateurs.