Merci, Madame la présidente, pour l'organisation rapide de ces auditions, qui ont permis à notre commission de prendre toute sa part dans le dossier Alstom.
Les mesures que vous avez annoncées hier, Monsieur le ministre, sont source de soulagement pour les salariés du site de Belfort, dont le maintien en activité est désormais assuré. Ainsi, 500 emplois directs et plus de 800 emplois chez les sous-traitants sont-ils sauvés dans les territoires de Belfort et Montbéliard. L'État et le Gouvernement ont évité une catastrophe économique et levé les craintes de 1 200 familles.
Au-delà du site de Belfort, c'est un fleuron de l'industrie française que vous avez voulu soutenir, comme la majorité l'a déjà fait au cours de la présente législature avec Peugeot, les chantiers navals de Saint-Nazaire, Areva, EDF ou l'aéronautique française, par les ventes du Rafale.
Pourtant, les engagements d'Alstom et de l'État suscitent des interrogations, et les médias s'en font l'écho. Les solutions proposées répondent aux attentes des salariés, des milieux économiques ainsi que du monde politique toutes tendances confondues, qui se sont exprimés dès l'annonce de la fermeture du site. Un dialogue constructif a été établi entre l'État, la direction de l'entreprise et les salariés sur l'avenir de la filière du transport ferroviaire.
La charge de travail du site de Belfort a été améliorée afin de lui donner un répit et bâtir une stratégie à plus long terme ; des investissements liés à la modernisation à la performance ont été réalisés afin de pérenniser l'établissement. Par ailleurs, la création du centre européen de maintenance, ainsi que les activités de recherche et développement pour le TGV du futur, le moteur hybride et les bus électriques, garantissent la diversification des activités.
Quel suivi le Gouvernement compte-t-il mettre en place afin de s'assurer que les engagements pris aujourd'hui seront effectivement honorés et la viabilité du site de Belfort garantie ?
Qu'attendez-vous de la part de la direction d'Alstom, en termes de résultats et de sa politique industrielle en France, en contrepartie des engagements de l'État ?
Vous l'avez souligné, le secteur ferroviaire constitue un fleuron de notre économie : il est nécessaire de le moderniser et de le développer. Le plan proposé met en évidence l'importance de notre politique de transports ferroviaires en France et en Europe : comment développer et moderniser notre réseau ? Qu'attendez-vous à cet égard de la part de la SNCF, notre opérateur national dans les domaines du fret et du transport de voyageurs ?
La commande de rames de TGV, passée par l'État en anticipation de la construction de lignes à grande vitesse, fait débat, particulièrement les liaisons Bordeaux-Toulouse et Montpellier-Perpignan. Disposez-vous d'informations relatives au calendrier de ces réalisations ainsi qu'à la mise en place des lignes à grande vitesse (LGV) ?
Depuis quelques jours, la presse économique fait ses titres sur une rupture avec les années précédentes : depuis six mois, le nombre des annonces d'ouverture de sites industriels dans l'Hexagone dépassent celui des fermetures. L'écart est encore faible, mais suffisamment important pour être signalé, car c'est la première fois depuis 2009 que le solde est positif pendant plus d'un trimestre.
Quelle est votre analyse de la situation de l'industrie française ainsi que votre appréciation de son évolution au cours des mois à venir ?
Enfin, je ne peux enfin m'empêcher d'évoquer l'industrie des deux-roues et trois-roues, chère à mon coeur, afin de vous demander si l'entreprise Peugeot Scooters, dont le site de fabrication est situé à Mandeure, dans ma circonscription, a un avenir. Depuis plusieurs mois, cette entreprise rencontre des difficultés importantes, et je renouvelle mon invitation à venir vous rendre compte sur place de la situation.