Monsieur le ministre, le journal Les Échos a annoncé hier que, pour la première fois depuis 2009, la France enregistrait un solde positif de création d'usines. Quelle interprétation faites-vous de ce résultat très encourageant ?
M. Louis Gallois, que nous avons entendu hier dans le cadre d'un groupe de travail sur l'industrie, a indiqué que les industries manufacturières en France représentaient 11 % du PIB, contre 16 % en Italie et 20 % en Allemagne. Ces chiffres donnent une idée du chemin à parcourir, mais considérez-vous que nous connaissons une perspective de réindustrialisation, ce qui constituerait un signal très positif pour notre pays ?
Comptez-vous prolonger le dispositif du suramortissement fiscal ainsi que le crédit d'impôt recherche (CIR), particulièrement appréciés du monde de l'industrie, car constituant d'efficaces moteurs de développement ?
La filière de la chimie, très importante en France et en Europe, est exposée à la rude concurrence des gaz de schiste et de leurs dérivés provenant des États-Unis, qui apportent aux chimistes américains, indiens et chinois des conditions d'accès à la matière première à des prix très bas. Mon propos n'est pas l'exploitation du gaz de schiste en France, même si je suis toujours surpris de constater le refus de chercher et de savoir.
Ce sujet fait-il partie de vos thèmes de réflexion ?