Ma question pourrait se résumer ainsi : « que fait-on maintenant ? ». Le constat que vous dressez peut paraître accablant ou réconfortant selon le territoire que l'on représente. Lorsqu'on est un élu métropolitain, on peut le voir d'un bon oeil. Lorsqu'on est élu de cette France périphérique, ce qui est mon cas, le regard ne peut être que plus critique.
Vous avez parfaitement décrit le phénomène de métropolisation. La transition énergétique telle qu'est conçue en France, c'est-à-dire un mix énergétique plus décentralisé, moins carboné et plus digitalisé, peut-elle contrarier ce phénomène ? La même question vaut pour la transition digitale, ou l'ubérisation du monde – l'idée de pouvoir mettre à disposition des outils numériques à disposition des territoires périphériques –, ou encore la dynamique démographique et le vieillissement de la population.
Quel doit être le rôle de l'État ? Doit-il être stratège, aménageur du territoire, déménageur ? Doit-il constater les évolutions ou agir ?
Vous avez évoqué le rôle de l'éducation – le patrimoine de ceux qui n'en ont pas – de la mobilité, et de la fiscalité mais vous n'avez pas mentionné les services publics. Comment utiliser ce levier qui me paraît essentiel ?
Deux phrases – qui n'exprimaient pas une opinion personnelle – que vous avez prononcées m'ont un peu choqué : la première selon laquelle la croissance repose sur les personnes plus formées. Que fait-on des autres ? Si tel est le modèle choisi, on peut avoir quelques inquiétudes pour la France périphérique qui gronde aujourd'hui.
Vous avez parlé de territoires qui n'ont pas la chance de profiter de l'effet d'agglomération, mais la chance n'est pas en cause. La métropolisation et la mondialisation reposent sur un modèle économique. D'autres modèles économiques permettraient-ils de s'adresser à la France périphérique ?
Plusieurs députés. Très bien !