Intervention de Guy Bailliard

Réunion du 5 octobre 2016 à 9h30
Commission du développement durable et de l'aménagement du territoire

Guy Bailliard :

Je n'ai pas le sentiment que les campagnes se vident partout – dans certains endroits, il y a même une stabilisation ou augmentation de la population –, mais elles s'appauvrissent en nombre de diplômés. On en parle peu mais il faudrait distinguer l'efficacité, qui est du côté des métropoles, et l'utilité, en particulier sociologique, qui n'est pas forcément de leur côté.

En supprimant des emplois publics, on supprime aussi des diplômés qui sont très importants en milieu rural, ne serait-ce que pour faire vivre les collectivités. Lorsque les médecins disparaissent, ce sont aussi des diplômés qui s'en vont. L'absence de stabilité des médecins dans les hôpitaux est aussi une grande faiblesse. Les politiques publiques devraient tenir compte du fait que les zones rurales n'ont pas seulement besoin d'emplois mais aussi de diplômés, qui sont en train de disparaître.

La carte de la page 11 montre que les zones qui connaissent aujourd'hui de grandes difficultés ne sont pas toujours les zones pauvres d'hier, mais souvent les zones riches d'hier. Elles ont pris souvent l'habitude – je bats ma coulpe puisque j'appartiens à l'une d'elles – d'une certaine unicité de comportement en termes d'emploi et de formation mais elles n'ont pas réussi à prendre le virage pour retrouver une ambition de formation.

Pourriez-vous nous donner une carte de la mobilité des populations, en particulier des personnes qualifiées ?

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