Lors de l'une de vos récentes auditions, je vous avais interrogé, monsieur le ministre, sur la mission confiée aux soldats français qui se trouvent en Libye ; vous aviez refusé de me répondre, me renvoyant au ministre de la défense. Cette réponse m'avait paru d'autant moins acceptable qu'il s'agissait bien d'une question diplomatique, ou plutôt d'une question sur la cohérence, ou l'absence de cohérence, entre la mission diplomatique et la mission militaire.
Malheureusement, trois de nos soldats sont morts en Libye au début de l'été, ce qui a donné l'occasion à Fayez al-Sarraj, qui sera à Paris cette semaine, de dire son mécontentement. Il semble en effet – je n'en sais rien, puisque vous ne m'aviez pas répondu – que ces soldats étaient au service du général Haftar. Ce n'est pas exactement la ligne diplomatique que l'on croyait discerner, et vous nous avez encore répété que la France et la communauté internationale soutenaient le gouvernement d'entente nationale.
Pouvez-vous nous apporter des éclaircissements à ce sujet ?