Intervention de Alain Marsaud

Réunion du 27 septembre 2016 à 16h00
Commission des affaires étrangères

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAlain Marsaud :

Merci de votre intervention, monsieur le ministre. Peut-être sommes-nous à la veille d'une évolution positive de notre politique étrangère !

Je voudrais pour ma part vous interroger sur deux pays qui font partie de ma circonscription.

Au Gabon, la France a observé, avez-vous dit, une certaine neutralité dans ce processus électoral – qui était bien compliqué puisque l'on se rend compte que tous les camps ont triché… Mais j'ai eu l'impression, en écoutant des déclarations du parti socialiste, mais aussi en voyant l'action de certains de nos diplomates sur place, que certains soutenaient vraiment un camp contre l'autre, en l'occurrence celui de M. Ping. Je ne porte pour ma part aucun jugement : j'ai tenté de conserver la plus stricte neutralité, dans l'intérêt de nos compatriotes sur place qui, même s'ils ont pu donner l'impression de soutenir le clan Bongo, ont surtout fait en sorte de ne s'engager dans aucun camp. Le fait que des diplomates importants aient fait connaître leur soutien à M. Ping aurait pu mettre en danger nos compatriotes. J'ai dû échanger un millier de messages WhatsApp avec eux durant cette crise : c'est vous dire si les inquiétudes étaient grandes.

La situation semble se calmer. Soyons gaullistes : reconnaissons les États tels qu'ils sont, et ne cherchons pas à influer malgré eux sur leur destin. J'espère aussi que M. Bongo tissera de nouvelles relations avec la France, alors que les critiques qui lui étaient adressées au cours des derniers mois avaient distendu nos liens.

Encore une fois, je ne prends pas parti : seuls me concernent les intérêts de nos compatriotes.

J'aimerais également vous parler de l'île Maurice. Une grève de la faim sera entreprise dans les jours qui viennent par des membres de la communauté française : ils ont fait de mauvais placements dans un fonds public, ou semi-public, et estiment avoir été spoliés par le gouvernement mauricien. Je considère pour ma part que la situation est complexe, et qu'il faut éviter tout manichéisme. Un nouvel ambassadeur doit arriver dans les jours qui viennent : il lui reviendra de gérer ce problème, dont j'ai toutefois promis de vous prévenir.

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