En ce qui concerne la Russie et l'Ukraine, je suis entièrement d'accord avec vous, monsieur le ministre : vos déclarations à Kiev étaient plutôt courageuses, et vous avez été un peu égratigné par la presse locale. Mais vous avez dû entendre aussi les réactions ultérieures de la majorité à la Rada – je ne parle pas de M. Porochenko –, laquelle n'a pas la moindre intention d'appliquer les trois conditions qui s'ajoutent au cessez-le-feu au sein des accords de Minsk : amnistie, loi électorale, autonomie. Voilà pourquoi, à mon avis, la mise en oeuvre des accords de Minsk ne va pas progresser ; voilà pourquoi je crains que nous ne devions constater ici même, dans un an ou deux, que rien n'a changé. On demande à deux partenaires de respecter certaines obligations, mais l'un est exposé à des sanctions, tandis que l'autre, loin de subir le même sort, est sous assistance économique européenne !