Intervention de Jean Glavany

Réunion du 27 septembre 2016 à 16h00
Commission des affaires étrangères

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean Glavany :

J'aimerais revenir un instant sur la Syrie.

Vous savez, j'imagine, que c'est le Hezbollah qui combat le plus férocement al-Nosra, dans le sud-ouest de la Syrie, sur le Golan. Et Israël n'est pas neutre, privilégiant al-Nosra dont il recueille les soldats dans ses hôpitaux : les ennemis de ses ennemis sont ses amis ! Voilà qui complique encore le tableau.

Nous ne sommes pas belligérants, dites-vous, monsieur le ministre. C'est une question centrale, qui motive en grande partie l'incompréhension de plusieurs parlementaires de notre commission, à droite comme à gauche – je songe notamment à François Loncle. Nous ne sommes pas en guerre avec le régime d'Assad, ni avec les Russes ; mais nous sommes en guerre avec Daech : c'est le discours officiel du Gouvernement français. Nous combattons le terrorisme djihadiste, notamment en faisant intervenir des pilotes de nos armées. Je ne donnerai pas ici un cours de logistique militaire, mais, aujourd'hui, l'on ne bombarde plus aveuglément comme pendant la Seconde Guerre mondiale : des forces spéciales guident les tirs sur le terrain. Des militaires français sont donc engagés sur place. C'est toute la subtilité, ou la difficulté, de la terminologie guerrière. Dès lors, les parlementaires dont je parle s'étonnent de la ligne « ni Assad ni Daech », théoriquement tout à fait défendable, mais démentie par le fait que nous faisons la guerre au second, et non au premier. Les mots recouvrent ici une position diplomatique qui doit être éclaircie.

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