Monsieur le ministre de l’intérieur, Paris, et plus particulièrement les quartiers populaires du nord-est parisien, voient se constituer régulièrement des campements de rue, constitués de personnes réfugiées ou immigrées. Ces femmes, ces hommes et ces enfants ont fui l’horreur de la guerre et de la misère, et arrivent en nombre, ici ou ailleurs, en Europe.
Personne ne peut ignorer non plus l’influence des réseaux de passeurs et leurs trafics, qui s’apparentent à de la traite humaine. Les Xe, XVIIIe et XIXe arrondissements sont en première ligne pour faire face à cet afflux, comme c’est le cas actuellement avec le campement qui compte plusieurs centaines de migrants au milieu d’un quartier habité du secteur Flandre-Stalingrad-Villette.
Sur un plan humanitaire, comme sanitaire, cette situation est désastreuse et affecte aussi durement la vie sociale et commerciale du quartier.
Depuis de nombreux mois, sous l’égide des services de l’État, avec l’aide de ceux de la Ville de Paris, et le soutien précieux des associations humanitaires reconnues, ce sont vingt-huit opérations de mise à l’abri qui ont permis à près de 20 000 personnes de se voir proposer une solution d’hébergement, à Paris ou ailleurs.
L’ouverture prochaine d’un centre d’accueil humanitaire, à l’initiative de la Ville de Paris, soutenue financièrement par l’État, est une première réponse à l’urgence croissante à laquelle nous faisons face. Ce centre offrira aux réfugiés une véritable alternative à la rue durant une période courte, de quelques jours.
Par ailleurs, la création annoncée par le Gouvernement de 12 000 places dans des centres d’accueil et d’orientation sera une réponse plus durable.
Dans ce contexte et dans la perspective du démantèlement complet et définitif du camp de la Lande à Calais, pouvez-vous nous détailler les mesures qui seront prises pour veiller à la répartition des réfugiés sur l’ensemble du territoire ? Pouvez-vous confirmer la préparation d’une opération de mise à l’abri des réfugiés du campement Flandre-Stalingrad-Villette ?