Monsieur le député, vous avez posé une question sur la banane.
D’abord, je veux rappeler que les efforts consentis par la filière, en particulier dans le cadre de ce que l’on a appelé le plan « Banane durable II », financé grâce à des fonds que la France a débloqués – je m’en souviens, car cela s’est fait sous ma responsabilité : 18 millions d’euros ont été investis –, font qu’aujourd’hui la banane de Guadeloupe et de Martinique non seulement a une identité, mais s’est engagée profondément dans la démarche d’agroécologie. Résultat : la production se développe et les marchés sont là ; nous devons être capables d’y répondre.
Vous le savez, monsieur le député, ces aides à la banane, qui représentent un certain nombre d’euros par hectare, sont basées sur des quotas qui avaient été définis il y a dix ou quinze ans entre la Martinique et la Guadeloupe. Aujourd’hui, la Guadeloupe va atteindre son quota, et elle souhaite le dépasser. Cela nécessiterait, comme vous l’avez souligné, l’octroi d’aides supplémentaires, si l’on veut rester dans le cadre de l’aide directe qui existe aujourd’hui et qui est liée aux quotas. Vous ne voulez pas, et moi non plus, toucher aux quotas de la Martinique ; il faut donc que nous ayons une discussion sur le sujet. Comme vous le savez, les crédits du programme d’options spécifiques à l’éloignement et à l’insularité – POSEI –, qui servent au financement du soutien à la banane, ont été renégociés par la France en même temps que le budget de l’agriculture, à un moment où certains, en Europe, voulaient les voir diminuer. Nous les avons préservés.
Je suis donc d’accord – car nous devons développer cette production, qui répond de surcroît à un marché –, pour que nous engagions sur le sujet une discussion de fond, en vue d’examiner comment favoriser l’installation et le développement de nouvelles exploitations, et faire en sorte que l’État puisse aider au développement de cette production et créer les emplois que vous souhaitez.