Comme l'a très justement dit notre collègue Noël Mamère, il faut que nous sortions de l'hypocrisie. Tout le monde sait, aujourd'hui, sur l'ensemble de ces bancs, que si nous votons cet article sur la PMA, on ira au bout de la logique et on légalisera, à terme, la GPA. Puisque l'on ne cesse d'invoquer le principe d'égalité, on voudra établir l'égalité entre les femmes lesbiennes et les homosexuels hommes. Et, pour bon nombre de parlementaires, c'est une vision de la société que nous récusons.
On ne peut en effet réduire la femme à son ventre et nous ne nous résolvons pas à ce qu'un utérus soit loué, prêté ou négocié. Ensuite, une fois de plus, si l'on vous suit, l'enfant perdra son statut d'être humain pour être rabaissé à celui d'objet.
Mes chers collègues, les droits de l'enfant sont ici encore bafoués : 80 % des pédopsychiatres et le dernier rapport de l'INSERM nous appellent à réfléchir sans hypocrisie sur les conséquences dramatiques que subiront toute leur vie ces enfants qui seront issus soit de la PMA soit de la GPA. Méditons ensemble, puisque c'est le jour du Seigneur, monsieur le président (Murmures sur quelques bancs des groupes SRC et GDR), sur les conséquences des décisions que nous allons prendre aujourd'hui. Nous ne souhaitons pas plus créer des « femmes-objet » que des « enfants-Playmobil » !