Intervention de Philippe Gosselin

Séance en hémicycle du 3 février 2013 à 10h00
Projet de loi ouvrant le mariage aux couples de personnes de même sexe — Avant l'article 1er bis, amendement 1472

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Gosselin :

Je ne reviendrai pas sur l'effet domino que nous ne cessons de dénoncer, sur le fait qu'on nous présente deux textes comme une sorte de vente à la découpe. Force est de constater que, depuis le début, les ambiguïtés du Gouvernement – ou tout au moins d'une partie du Gouvernement – et du Président de la République ne facilitent pas nos débats. Voilà la vraie difficulté : si, d'emblée, le Gouvernement s'était montré clair dans ses choix, dans ses priorités, peut-être, aujourd'hui, le débat serait-il différent. En effet, c'est la question du modèle de la famille, la question de la filiation qui sont posées. Notre collègue Noël Mamère l'a bien rappelé tout à l'heure.

Le législateur est-il un greffier de l'état de l'opinion, un greffier de l'évolution des techniques médicales de procréation ? Voilà la question essentielle. Et, sur ce point, nous avons de la société une vision différente. Reste que, quand on est pragmatique, on observe ce qui se passe à l'étranger. J'ai accompagné le rapporteur, avec un groupe de députés, lors d'un déplacement très courtois et intéressant. Les députés européens que nous avons rencontrés, qui venaient du Portugal, de Suède, du Danemark et d'ailleurs, nous ont tous dit – j'ai été le seul à m'opposer à l'ouverture de la PMA aux couples de même sexe – : « Allez-y, c'est une première étape car elles sont toutes liées. » Eh oui, elles sont toutes liées et c'est cela que nous voulons mettre en avant ici.

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