Hier, je vous ai vue vous réjouir, ce qui est votre droit le plus légitime, de l'adoption de l'article 1er du texte qui ouvre le mariage aux personnes de même sexe. Nous n'avons pas les mêmes réjouissances de notre côté, mais, au moins, ce matin, nous sentons-nous plus à l'aise, en tout cas en ce qui me concerne, puisque si vous-même vous ne vous prononcez pas aujourd'hui sur la PMA, M. le rapporteur a clairement dit – j'allais dire que les masques étaient tombés, mais ce n'est pas le cas puisque nous, nous avons compris depuis le début – quel était votre objectif final : passer d'une procréation médicalement assistée à une procréation socialement assistée. Vous parliez de changement de civilisation ; on peut même évoquer un changement de la conception philosophique de l'Homme.
Souffrez que l'on puisse en souffrir et que l'on formule des objections graves et profondes à un tel dispositif.
Mesdames les ministres, monsieur le rapporteur, je me sens vraiment plus à l'aise aujourd'hui, disais-je, car si, jusqu'à présent, les Français pouvaient, comme nous, avoir des doutes, désormais, grâce à l'examen de cet amendement portant article additionnel, ils savent quel est le projet de société et de civilisation que vous nous préparez.
Bien sûr, nous sommes en démocratie et vous êtes majoritaires ; bien sûr, le texte a toute chance d'être adopté ici – on verra ce qu'il en sera au Sénat –, mais au moins, les Français qui nous écoutent aujourd'hui savent quelle est la finalité de votre projet.
Sans nier notre rôle de représentants de la nation, nous réclamons un référendum sur des questions de cette importance : j'appelle les Français à se mobiliser et je suis sûr qu'ils vont le faire. Nous allons entrer dans une seconde phase, où la France va enfin se faire entendre. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)